MARCO Véronique

Je photographie les corps comme on parcourt un paysage.

Non pas pour plaire.

Non pas pour lisser.

Mais pour regarder autrement — avec tendresse, avec vérité.

Je suis une femme, et je regarde le corps de la femme depuis cet endroit-là.

Depuis l’intérieur.

Pas comme un objet à montrer, mais comme un territoire vécu, sensible, changeant, traversé par le temps.

Un corps que l’on habite, un corps que l’on devient.

Je ne cherche pas à expliquer ce que mes images représentent.

Certain·es y verront des formes, des fragments, des lignes.

D’autres y liront une émotion, une mémoire, une histoire en creux.

Peu importe.

Ce que je propose, c’est une ouverture.

Un espace pour regarder sans juger.

Pour ressentir.

Pour se laisser surprendre.

Parce que le corps des femmes mérite un regard libéré des attentes, des assignations, des filtres.

Parce qu’il peut être vu comme paysage — avec ses plis, ses élans, ses ombres, ses douceurs.

Parce qu’il est vivant, mouvant, et qu’il porte en lui la beauté du réel, la poésie du temps qui passe.

Je déplie ici un corps poétique, un corps-territoire, un corps qui m'appartient, mais qui, peut-être, parlera aussi un peu de vous.